Réveil difficile...

    Chers lecteurs, il vous faut savoir que l'avenir du monde repose désormais sur les épaules de quelques adolescents et de deux jeunes adultes. Mais un adolescent est une créature parfois ardue à décrypter oui à contrôler. Surtout le matin au saut du lit...

Chapitre 4 : Nouveau monde, nouvelles règles.

    Le soleil se levait sur ce nouveau jour. Rien n’était plus beau que la prairie en fleur du côté ouest du château. Une multitude d’espèces s’y rencontraient, formant des massifs colorés tantôt bleus et violets, tantôt roses et verts. Des oiseaux étranges avec une sorte de paille jaune à la place du bec récupéraient le délicieux nectar de la flore locale et le ramenaient à la ruche. Des petits félins s’amusaient à courir après les papillons multicolores sous le regard attendri de leur mère. Ce cadre était idéal pour commencer une matinée du bon pied. Accoudé au rebord de son balcon, Jimmy attendait. Il regarda sa montre. Dix heures. Il serait peut-être temps d’aller les réveiller, songea-t-il.

    Il passa par le balcon qui donnait sur la Grande Salle et traversa le couloir pour aller dans la chambre en face de la sienne. Il toqua à la porte et entra, n’obtenant pas de réponse. Des livres s’entassaient sur le bureau en ébène, certains ouverts à des pages montrant divers croquis d’anatomie, d’autres arborant fièrement leurs marque-pages colorés. Deux ou trois crayons étaient posés sur les carnets de notes parcheminés qui servaient de pense-bête. Elle avait travaillé tard. Il se pencha sur la forme endormie dans le lit en prenant doucement appui sur le rebord et chuchota à son oreille.

- Leïla, c’est l’heure de se lever.

    En un éclair, son poing jaillit et vint frapper le jeune homme en pleine figure. Il recula, surpris et prit appui sur le rebord du bureau de la main droite pour se retenir. Se rendant compte de son geste la jeune fille, bien réveillée cette fois, s’assit dans son lit et plaqua ses mains sur sa bouche avant de s’excuser.

- Je suis désolée, je ne pensais pas que c’était toi !

- Et tu croyais que c’était qui ? Jack l’éventreur ?! supposa son ami, se tenant le nez de peur qu’il ne tombe.

- Non, mais pas toi en tout cas… Je suis vraiment désolée.

- Et après tu dis que tu passes ton temps à me réparer. Au moins, là tu sais ce que j’ai fait… Ah, purée, ça fait mal ! Tu me dois un nez tu sais ?

- Je suis désolée !

- Je sais, ça fait trois fois que tu le répètes. C’est fait, c’est fait. Tu peux plus rien changer maintenant. Tu n’aurais pas un mouchoir, ça saigne un peu là.