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Un léger froissement de feuilles derrière lui attira son attention. Alicia l’avait suivi et l’observait, interloquée. Elle s’était habillée rapidement elle aussi et terminait d’ajuster son haut blanc. Jack lui sourit et lui tendit ce qu’il venait de trouver.
- Regarde ! C’est ça qui faisait autant de lumière. C’est fou non comme un si petit truc peut éclairer tout un jardin.
- Jack, c’est sûrement un jouet que mes neveux et nièces ont oublié ici. Viens, on rentre maintenant. Ils le récupèreront la prochaine fois qu’ils viendront.
- Tu crois qu’un enfant jouerait avec ça ? Non, c’est forcément autre chose.
- Tu sais, quand je parlais d’un ovni tout à l’heure, je plaisantais.
- Je ne suis pas idiot à ce point, je sais. Mais c’est quand même étrange. Il y a quelque chose d’écrit dessus…
- C’est bon Sherlock, on rentre. On élucidera ce mystère demain. Tu pourras même jouer du violon si tu veux.
- Laisse-moi au moins te lire ce qu’il y a d’écrit dessus !
- Bon, d’accord. Allez, envoie !
- Alors, ça dit : « L’Autre Monde est ta destination. Ton destin va prendre un autre cours. A partir d’aujourd’hui, ton esprit s’ouvrira à d’autres horizons. Le mot « impossible » n’aura plus de secrets pour toi. La Quête des Quatre Mondes vient de commencer. » Voilà, c’est tout.
A ces mots, les lettres inscrites sur la pierre se teintèrent de bleu et le cristal s’illumina brusquement avant de perdre toutes ses couleurs. Un vent glacé se mit à souffler, pareil à ceux parcourant les mers du Nord. Le froid s’intensifia encore lorsqu’un tourbillon verdâtre naquit au cœur de la gemme et s’en échappa pour se concentrer en un seul point. Lentement, un vortex se créa sous les yeux du couple, s’agrandissant et s’arrondissant afin de former un cercle parfait. L’entité se stabilisa et l’atmosphère se réchauffa.
Jack et Alicia semblaient fascinés par cette étrange manifestation qui avait envahi leur jardin. Une fascination empreinte de peur qui les faisait se tenir à distance de la chose. Quelques secondes de silence suivirent l’apparition. Les présentations furent faites dans le calme absolu, comme si un seul souffle pouvait déclencher l’irréparable.